Nous nous trouvions dans la ville de Marseille dans le quartier de la Rose.
Devant un immeuble où se trouvait plusieurs médecins ( et donc plusieurs plaques), nous avons sonné à un nom de médecin au hasard pour que la porte nous soit ouverte.
Par correction, nous avons commencé notre distribution par ce cabinet là.
Nous avons sonné à la porte, puis sonné une deuxième fois sachant qu'il devait forcément s'y trouver quelqu'un.
- « Ne savez-vous donc pas que mon cabinet est fermé ? N'avez-vous pas vu que c'est indiqué
sur ma plaque dans la rue ? Je ne consulte pas et je suis là par hasard, ! Vous pouvez partir ! »
Lorsque enfin il s'est calmé, nous avons pu ouvrir la bouche :
« Monsieur, veuillez nous excuser mais lorsque nous avons sonné en bas, on nous a ouvert la porte de l'immeuble ; aussi nous pensions qu'il y avait quelqu'un »
« Ce n'est pas ici que vous avez sonné , mais certainement dans l'appartement que j'occupe au- dessus et c'est ma femme qui a du vous répondre ». ( Que de coïncidences !!)
Devant notre air quelque peu dépité, l'homme s'est radouci et nous a demandé si nous étions visiteuses médicales. Nous lui avons alors exposé le motif de notre visite et c'est alors qu'il nous a ouvert son cœur.
Voici son histoire : « J'ai tenté 3 fois de me suicider ; et si je n'exerce pas aujourd'hui c'est que je suis sorti la semaine dernière de l'hôpital psychiatrique ».
(à ce moment là , nous avons remarqué derrière lui le fauteuil de soin et tous les ustensiles médicaux recouverts de grands draps blancs). Il a alors continué :
« La 1ère tentative de suicide je l'ai faite seul dans mon cabinet dentaire en avalant les doses nécessaires de médicaments. Mais alors que je sombrais, un patient s'est obstiné à sonner plusieurs fois et voyant que je ne répondais pas il est allé chercher ma femme. Les pompiers ont été appelés immédiatement, la porte forcée, et l'on m'a transporté d'urgence à l'hôpital et là, bien malgré moi, j'ai été sauvé !
La 2ème fois, ne voulant pas me rater, j'ai pris un poignard avec une lame effilée de 20cm et je me la suis enfoncée dans le cœur . Là encore, par un concours de circonstances, j'ai été découvert, transporté immédiatement à l'hôpital, et transféré d'urgence en salle d'opération. La lame a pu être retirée ; et comme par miracle, aucun organe vital (cœur, poumon ..) n'avait été touché !
J'avoue que je me demande parfois si ce n'est pas Dieu qui voulait me maintenir en vie.
J'avoue aussi que votre visite ce matin m'interpelle.
Je connais la Bible, mon grand-père était pasteur et j'ai de très beaux exemplaires de Bibles chez moi.! »
Nous avons pu l'encourager à lire la Bible mais à voir le Sauveur et le grand Médecin au travers de ces pages. « Jésus, d'un mot, peut vous sauver et vous sortir de l'état où vous vous trouvez en ce moment ! »
Cet homme a été très réceptif ; et puis nous l'avons laissé, profondément émues et lui assurant que nous prierons de tout notre cœur pour lui.
Il nous a remercié en disant : « Merci pour ce que vous faites ; vous êtes courageuses ».
Quelques temps après, nous lui avons envoyé une lettre ; mais elle est restée sans réponse.
C’était en janvier 2002 !
Un an plus tard : nouvelles du dentiste suicidaire.
Un an après, alors que nous priions toujours pour lui, j'ai eu à cœur de le contacter pour prendre de ses nouvelles.
Après des recherches, il s'est avéré qu'il n'y avait plus de dentiste à l'adresse indiquée, pas plus que de personne portant ce nom à cette même adresse.
Je trouvais néanmoins le n° de téléphone d'une personne portant les mêmes nom et prénom dans la ville de Marseille.
Je me décidais à appeler mais tombais à deux reprises sur un répondeur.
N'étant pas assurée que ce soit bien le dentiste, je n'osais pas laisser de messages.
Encouragée par une auxiliaire zélée, je laissais enfin un message en indiquant mon nom et mon n° de téléphone et en précisant que je cherchais à contacter le dentiste qui exerçait dans le quartier de La rose.
Le soir même il me rappelait.
Je le priais d'excuser ma démarche mais je voulais prendre de ses nouvelles car nous avions eu l'occasion de le rencontrer l'année précédente alors qu'il n'allait pas bien .
Cet homme était surpris car il ne me connaissait pas et ne se souvenait plus de notre visite (ni de la lettre envoyée plus tard).
Je lui rappelais que nous étions passées à son cabinet et que nous lui avions alors proposé un Nouveau Testament au nom de l'association des Gédéons.
Après s'être assuré que nous n'étions pas témoins de Jéhovah, il m'expliqua qu'il rentrait d'un séminaire protestant qui se trouvait dans la région d'Alès et que dans sa chambre d'hôtel (comme par "hasard") se trouvait un Nouveau Testament (Gédéon certainement) dans lequel un petit mot disait : « si tu ne trouves pas le sommeil, lis ce livre et fais ton examen de conscience ».
Il me dit aussi qu'il n'exerçait plus, mais qu'il allait tout à fait bien maintenant.
Je lui expliquais que nous avions été bouleversées par ce qu'il avait pu partager avec nous et que depuis, nous n'avions cessé de prier pour lui. « cela me touche beaucoup » , me dit-il , ému , ... » mais alors : c'est grâce à vous si je vais bien à présent . ?... » Il s'intéressait à présent aux choses théologiques et alors qu'il m'exposait certaines de ses réflexions (assez compliquées, il est vrai), je me sentis poussée à lui exposer le plan du salut dans toute sa simplicité. « Nos péchés nous séparent de Dieu et seul Jésus peut nous réconcilier avec le Père »
Alors qu'il était volubile, il y eut un grand moment de silence. Puis nous nous sommes séparés non sans qu'il me remercie vivement ainsi que toutes les personnes qui avaient prié pour lui.
A ce jour Dieu seul connaît la suite !
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